Depuis la fin 2022, les habitants de l’Hexagone peuvent constater une baisse des prix immobiliers. Selon le site Meilleurs Agents qui est la principale plateforme d’informations et d’annonces immobilières, cette crise immobilière se fait ressentir à l’échelle nationale, avec un prix moyen à 3.198 euros/m². Alors que certaines zones rurales ont connu un sursaut d’intérêt pendant la pandémie du coronavirus, le marché immobilier est marqué par un recul général des prix de 0,2 % depuis janvier.
La hausse des crédits immobiliers est responsable de cette déflation
Le taux d’intérêt moyen pour un crédit immobilier sur 20 ans est actuellement de 3 %. En comparaison, les meilleurs profils d’emprunteurs obtenaient des taux à 1 % en 2022. À titre illustratif, un ménage pouvait alors emprunter 217 000 euros sous forme de prêt à 1 % sur 20 ans et remboursant une mensualité de 1 000 euros. Mais aujourd’hui, le meilleur taux se situe à 180 000 euros , ce qui correspond à une perte de 18 % de capacité d’emprunt. En conséquence, nombreux sont les primo-accédants ou certains ménages ne possédant pas suffisamment d’apport familial ou de salaires élevés qui doivent abandonner leur projet immobilier. Cela explique donc la baisse des prix visibles depuis mars 2023, puisqu’elle est motivée par la hausse des crédits.
Marseille, Paris et les zones rurales touchées par la baisse des prix
Même la ville de Marseille qui jouissait d’un intérêt des acquéreurs tendance à la hausse, voit ses prix baisser. Les grandes villes françaises comme Paris (0,4%), Lyon (-2%) et Nantes (-2,2%) sont les plus frappées par cette crise immobilière. Bien qu’habituellement propices aux ventes et à la reprise des recherches après la pause hivernale, le mois de février a été marquant par sa chute des prix. Pourtant, les zones rurales ne sont pas en reste quant à le repli des prix. Depuis le début de l’année, les maisons situées en zone rurale enregistrent une baisse de 0,4 %. Dans les Top 10 puis dans les Top 50 des communes les plus peuplées, les tarifs sont orientés à la baisse. Par exemple, le coût moyen pour une maison à Paris est estimé à 10.154 euros.
Une crise qui touche à sa fin ?
Selon le baromètre de mars publié par MeilleursAgents, la palme de la plus forte baisse revient à Lyon et Nantes, où les prix des ventes ont chuté de 2% en deux mois. Il semblerait donc que cette crise immobilière soit loin d’atteindre son point culminant. Mais il ne faudrait pas non plus dramatiser la situation : l’essor des crédits à taux bas et le dynamisme de certaines régions permettent de relativiser la baisse des prix observée depuis le début de l’année. Certes, les conditions ne sont plus aussi favorables qu’il y a encore quelques années, mais le marché immobilier représente néanmoins une excellente opportunité tant financière que personnelle. Alors, si vous souhaitez acheter ou vendre un bien, n’hésitez pas à contacter un expert immobilier pour discuter de votre projet.
Sources
- https://www.lesechos.fr/patrimoine/immobilier/immobilier-la-baisse-des-prix-se-generalise-1910891
- https://www.francetvinfo.fr/economie/immobilier/prix-immobilier/immobilier-des-prix-en-baisse-partout-en-france_5689304.html
- https://www.challenges.fr/immobilier/immobilier-la-baisse-du-marche-se-confirme-partout-en-france_847264
- https://www.moneyvox.fr/immobilier/actualites/91996/les-villes-ou-les-prix-baissent-le-plus-en-2023