Le meurtrier du journaliste Javier Váldez a été reconnu coupable au Mexique. La peine pourrait aller jusqu’à 50 ans de prison.
Le parquet mexicain a annoncé qu’un des assassins du journaliste mexicain et collaborateur de l’Agence France-Presse Javier Valdez a été reconnu coupable. Un juge « a prononcé une condamnation condamnant Juan Francisco Picos Berrueta pour sa responsabilité pénale en tant que co-auteur important de l’homicide », ont-ils expliqué dans un communiqué.
La peine définitive sera rendue publique plus tard, mais peut aller jusqu’à 50 ans de prison. L’agresseur n’a jamais reconnu le crime malgré le fait que le bureau du procureur a proposé une peine de 21 ans de prison s’il a coopéré à l’enquête et a nommé la personne qui a ordonné le meurtre.
Picos Berrueta dit « el Quillo » est l’une des deux personnes qui, selon le parquet, a tiré sur le journaliste et « celui qui a organisé le plan d’exécution ». L’autre coupable présumé, Luis Ildefonso Sánchez, est déjà décédé. En février 2014, Heriberto Picos Barraza, alias « el Koala », a été condamné à 14 ans et huit mois de prison pour complice, puisqu’il a agi en tant que chauffeur des assassins.
Enquêtes sur le trafic de drogue
La veuve du journaliste assassiné, Griselda Triana, a déclaré à la presse que la famille était satisfaite de la condamnation, mais que justice n’avait pas encore été rendue car aucune condamnation n’avait été prononcée contre l’auteur du meurtre.
En effet, la famille est persuadée que le meurtre a été ordonné par Dámaso López Serrano, un trafiquant de drogue qui s’est énervé d’avoir été critiqué dans un article de Riodoce et qui est désormais en prison aux États-Unis. Valdez a été co-fondateur de l’hebdomadaire Riodoce et collaborateur du quotidien La Jornada et de l’AFP.
Ses enquêtes sur le trafic de drogue lui ont donné une certaine reconnaissance. Ses travaux incluent des recherches sur l’influence dans sa région natale des réseaux de trafic de drogue comme El Chapo (Joaquín Guzmán).
Le journaliste a été assassiné en 2017 devant son bureau dans la ville de Culiacán, dans l’État de Sinaloa. Sa mort a provoqué une grande agitation dans le monde journalistique, aujourd’hui au Mexique il existe un prix qui porte son nom, le Breach/Valdes Prize, le prix qui récompense les travaux de recherche sur les droits de l’homme.
Il est parrainé par l’AFP et organisé par les Nations Unies et les ambassades au Mexique de France, Suisse, République tchèque, Finlande, Suède, Pays-Bas et Belgique.