Les réseaux sociaux ont en général un impact négatif sur les adolescents. Plusieurs associations des droits des enfants militent pour changer la situation. Dans cette foulée, un évènement surprenant fait la une des journaux ; Instagram qui étudie son impact sur les adolescents. Ce genre de projet est plutôt rare. Plus de détails dans ce texte.
Les dangers d’Instagram pour les enfants
Instagram a réalisé en son sein, une étude de l’influence de ce réseau social sur les adolescents. Des conclusions de cette étude ont été dévoilées par le « Wall Street Journal ». Les résultants sont plutôt inquiétants. D’après la direction d’Instagram, la plateforme empire le « rapport à son corps d’un ado sur trois ». Or ce sont les relèves de toutes nations. Emmanuel Macron n’a pas manqué de souligner leur importance pendant sa tournée à Marseille.
Toutefois, on estime que les faits récents sont plus liés à Instagram. C’est ce qui inquiète les responsables et l’opinion publique. Par contre, il est rassurant que la société soit personnellement consciente de ces emprises sur les adolescents. D’après le Wall Street Journal, « un adolescent sur cinq dit qu’Instagram les fait se sentir moins bien, les adolescents britanniques sont les plus négatifs ».
En effet, 23 % et 2 % des adolescents de la Grande-Bretagne se sentent respectivement « plutôt mal » et « très mal » à cause de ce réseau. Aux USA, on parle de 18 % d’adolescents qui se sentent « plutôt mal » et de 2 % qui se sentent « très mal ».
Ces effets d’Instagram sur les adolescents n’épargnent ni garçon ni filles. En outre, 12 % et 29 % des adolescents américains se sentent respectivement « bien mieux » et « plutôt mieux » lorsqu’ils utilisent Instagram. Mais les adolescents négativement impactés représentent plusieurs millions d’individus.
Une envie de s’accommoder aux stéréotypes sociaux
« Les adolescents sont en réalité consciente qu’il peut être mauvais pour leur santé mentale, pourtant ils sont obligés de passer du temps sur l’application de peur de manquer une tendance culturelle ou sociale » a affirmé Instagram dans un slide. Les responsables ne s’en sont pas tenus uniquement à cette conclusion. Ils vont jusqu’à déterminer les causes de cette pression.
D’après les résultats de l’étude, plusieurs raisons expliquent cet état de choses. Les adolescents ont généralement envie de s’accommoder aux stéréotypes sociaux. Aussi, ils aspirent à ressembler à leurs influenceurs préférés, et aimeraient avoir une plus grande audience. On pointe également du doigt l’hypersexualisation des filles. En 2017, Instagram fut qualifié de « pire réseau social pour la santé mentale des jeunes » suite à une analyse de la Royale Society for Public Health.
La plateforme affirme poursuivre des recherches quant aux phénomènes de comparaisons des apparences physiques. Un phénomène qui a peut-être pris de l’ampleur à cause des contraintes la crise sanitaire. Les responsables comptent mettre en place des solutions pour lutter contre ce phénomène. D’après la directrice des politiques publiques du réseau social, Karina Newton, des efforts sont faits pour améliorer les choses.
Quelques solutions envisageables
Des solutions sont déjà proposées pour changer la situation. Par exemple, Facebook propose de mettre en place des filtres plutôt amusants qui remplaceront les filtres spécialement conçus pour l’embellissement. D’ailleurs, Instagram avait déjà supprimé certains de ces filtres en 2019. En effet, ces filtres étaient devenus si persuasifs que certains individus optaient pour la chirurgie esthétique afin d’avoir l’apparence dite « idéale ».
Les scientifiques de Facebook ont également proposé d’optimiser la présence des publications des amis et des proches. Ces publications devraient être privilégiées plutôt que les publications de beauté et de mode. Cette proposition faite en mars dernier avait été rejetée par certains employés.
Selon certaines sources, la plateforme travaille en collaboration avec plusieurs associations afin d’encourager la « résilience émotionnelle ». Elle prévoit également promouvoir les contenus qui exaltent et inspirent. Les publications qui sont basées sur les apparences seront reléguées au deuxième rang. Le but serait de « faire changer cette partie de la culture d’Instagram qui se concentre sur les apparences », tels sont les propos de Karina Newton.
TikTok semble profiter de la situation
Les résultats de cette étude semblent renforcer la position des concurrents. C’est le cas de TikTok qui apparemment profite de la situation. Ce réseau social en vogue, de plus en plus apprécié des adolescents annonce qu’il mettra en place de nouvelles mesures. Ces règles visent l’amélioration de la santé mentale de ces internautes.
Les nouvelles mesures permettront d’optimiser la santé mentale des ados qui sont exposés à ce genre de problèmes. En outre, des guides seront régulièrement diffusés pour une bonne alimentation et le bien-être en général. De plus une assistance sera disponible pour toutes les personnes sujettes à des pensées de suicide.
D’autres réseaux comme Pinterest sanctionnaient les publications qui mettaient en avant l’importance de la perte de poids. Instagram par contre, a quelques fois retenu certaines publicités relatives à la chirurgie esthétique et au régime.