Covid-19 : les employeurs sollicités à simplifier le télétravail

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L’apparition de nouveaux variants et la flambée des cas poussent les autorités à instaurer de nouvelles mesures. En effet, alors qu’on pensait réduire progressivement la propagation du coronavirus, les récents variants viennent compliquer la situation. Il est donc important de reformer plusieurs secteurs, dont celui du travail.

De nouvelles mesures seront-elles imposées ?

La recrudescence des contaminations et l’apparition du variant « omicron » créent des tensions dans les entreprises. Plusieurs employés se demandent si les protocoles pour le travail à distance seront renforcés et imposés. Pour l’instant, pas de déclaration officielle du côté de l’Élysée. Mais, il se pourrait qu’Emmanuel Macron et le ministre de la Santé travaillent pour inciter naturellement les entreprises à promouvoir le télétravail.

Le gouvernement considère que le travail à distance est l’un des meilleurs moyens pour contrôler la propagation du coronavirus. De nouvelles directives seront probablement données aux employeurs. Aucun changement n’est notifié pour le moment, selon le Conseil de défense sanitaire national.

Pas de véritables contraintes pour les entreprises

Jusque-là, les entreprises étaient les seuls à gérer les conditions de télétravail. En commun accord avec les employés, ils choisissaient les jours de travail et les fréquences de présence dans les locaux. Le gouvernement français ne compte pas changer les choses. Cependant, quelques nouvelles mesures seront ajoutées pour mieux maitriser la forte reprise des contaminations.

L’Élysée a annoncé que « l’organisation d’un échange dans le cadre du dialogue social de proximité sur la mise en place ou le renforcement des mesures sanitaires au sein de l’entreprise est d’autant plus essentielle ». Il s’agit de discuter et de trouver de bons accords en ce qui concerne les horaires de travail, les procédures de mise en place du télétravail, etc.

Le jeudi 25 novembre 2021, la ministre du Travail a eu une réunion avec des acteurs du système. Elle s’est entretenue avec les organisations patronales et syndicales. Les plausibles décisions qui pourraient découler de ces échanges ne présagent pas elles-mêmes de grands changements.

D’après des indiscrétions dans l’entourage d’Élisabeth Borne, « comme le précise le protocole, le télétravail participe à la démarche de prévention du risque d’infection au Covid. La ministre a donc invité les employeurs à faciliter son déploiement, en tenant compte des enjeux d’organisation du travail, des risques liés à l’isolement des salariés ». On note une volonté de la ministre d’inciter au télétravail, mais aucune entreprise n’est contrainte.

Quelques réticences

« On ne va pas se mentir, le télétravail, c’est un peu la glande » a déclaré le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux. Cette déclaration faite à Plougastel-Daoulas le 23 novembre 2021 a montré les difficultés du gouvernement français à gérer à situation.

Toutefois, ces propos furent corrigés quelque temps après. Il se pourrait que sur le conseil de son entourage, le patronat à opter pour un éclaircissement de son affirmation et lui donner un sens plus avantageux. Dans le quotidien régional de Bretagne, on fait mention d’« une erreur de compréhension ».

L’ancienne affirmation a été remplacée par celle-ci : « pour certains salariés, qui ne peuvent pas télétravailler, l’image du télétravail, c’est un peu la glande ». Selon le ministère du Travail, « On ne peut pas ignorer qu’un salarié sur deux a mal vécu le télétravail intensif. (…) Il ne faut pas ignorer les situations individuelles ni casser les collectifs de travail ».

Quelques proches de la ministre estiment également que l’adoption du télétravail à 100 % dans un contexte où les boîtes de nuit sont accessibles serait inadmissible. Il est donc clair que plusieurs voix s’élèvent contre une large adoption du télétravail. Cependant, si les scientifiques venaient à le recommander pour mieux contrôler la propagation du virus, son adoption à grande échelle n’est pas exclue.

Des mesures nécessaires

Le nouveau protocole ne modifie pas trop ce qui se fait déjà. Mais, un accent particulier a été mis sur l’importance de respecter les gestes barrières. Les masques qui n’étaient plus obligatoires dans certaines conditions sont maintenant exigés en toute situation.

Outre ces mesures, les entreprises devraient améliorer la qualité de l’air dans leurs locaux. Les conduites d’aération et la ventilation doivent être optimisées. Selon les nouvelles mesures, « l’aération doit être assurée de préférence de façon naturelle avec des portes et/ou des fenêtres ouvertes en permanence ou à défaut au moins cinq minutes toutes les heures ».

Si la qualité de l’air ne peut pas être maitrisée, un dispositif de mesure du CO2 est exigé. Aussi, les instants de convivialité, entre employés, dans le cadre du travail, sont proscrits. Dans les cantines, il est recommandé le « respect d’une distanciation de deux mètres entre les chaises occupées par chaque personne, sauf si une paroi assure une séparation physique ». Ces règles récapitulées dans un document de près de 25 pages ne sont pas nouvelles. Il s’agit pour la plupart de simple ajustement.

 

 

 

 

 

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